🦵 1. Comprendre l’arthrose de la hanche
L’articulation de la hanche relie le fémur au bassin grâce à une structure sphérique : la tête du fémur (en forme de boule) s’articule dans la cavité cotyloïde du bassin (le cotyle). Le cartilage, tissu lisse et élastique, permet aux surfaces articulaires de glisser sans frottement.
Avec l’âge, un surpoids, un traumatisme ou une anomalie de la hanche (dysplasie, nécrose, etc.), ce cartilage s’use. Le frottement os contre os déclenche une inflammation, responsable de la douleur et de la raideur typiques de la coxarthrose.
Les symptômes les plus fréquents :
- Douleur dans l’aine, irradiant vers la cuisse ou le genou.
- Difficulté à marcher ou à se lever d’une position assise.
- Raideur matinale ou après un effort.
- Perte de mobilité.
- Boiterie progressive.
⚕️ 2. Les traitements avant la chirurgie
Avant d’envisager la pose d’une prothèse, plusieurs traitements peuvent soulager la douleur et ralentir l’évolution de l’arthrose :
a) Traitements médicamenteux
- Antalgiques pour soulager la douleur.
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens pour réduire l’inflammation.
- Infiltrations de corticoïdes ou d’acide hyaluronique, parfois efficaces temporairement.
b) Rééducation et activité physique adaptée
Un kinésithérapeute aide à maintenir la mobilité et à renforcer les muscles autour de la hanche. Des activités comme la natation, le vélo ou la marche douce entretiennent la fonction articulaire sans excès de charge.
c) Mesures hygiéno-diététiques
- Perte de poids en cas de surcharge pondérale.
- Adaptation du mode de vie (éviter les mouvements brusques, les escaliers, la station debout prolongée).
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🏥 3. Quand envisager une prothèse de hanche ?
La décision d’implanter une prothèse totale de hanche (PTH) repose sur un ensemble de critères médicaux et fonctionnels. Il ne s’agit pas d’une urgence, mais d’un choix réfléchi fondé sur la qualité de vie du patient.
- Douleurs persistantes malgré un traitement médical bien conduit.
- Limitation importante de la mobilité (difficulté à se pencher, à enfiler ses chaussettes).
- Gêne fonctionnelle majeure dans les activités quotidiennes.
- Radiographies montrant une arthrose avancée (contact os contre os).
- Âge et état général : la prothèse est plus fréquente entre 60 et 80 ans.
🔧 4. La prothèse totale de hanche : en quoi consiste l’opération ?
L’intervention consiste à remplacer les surfaces articulaires usées par des implants artificiels :
- La tête du fémur est remplacée par une tige métallique surmontée d’une bille (souvent en céramique).
- Le cotyle reçoit une cupule en métal, recouverte d’un revêtement plastique ou céramique.
Ces deux composants recréent une nouvelle articulation fluide et indolore. L’opération dure environ 1 à 2 heures et nécessite une hospitalisation de 3 à 5 jours.
🦿 5. Les bénéfices attendus d’une prothèse de hanche
La prothèse de hanche est l’une des interventions les plus efficaces de la médecine moderne.
- Disparition quasi totale de la douleur.
- Récupération de la mobilité articulaire.
- Reprise d’une marche fluide et sans boiterie.
- Amélioration majeure de la qualité de vie et de l’autonomie.
🩺 6. Les risques et limites à connaître
Comme toute chirurgie, la pose d’une prothèse comporte des risques, bien que rares :
- Infection de la prothèse (0,5 à 1 % des cas).
- Luxation de la hanche dans les premières semaines.
- Inégalité de longueur des jambes, parfois corrigée par une semelle.
- Usure ou descellement de la prothèse après plusieurs années.
🧘 7. La rééducation après une prothèse de hanche
La rééducation commence dès le lendemain de l’opération. Le patient est encouragé à marcher rapidement avec des béquilles, sous la surveillance d’un kinésithérapeute.
Objectifs :
- Renforcer les muscles fessiers et quadriceps.
- Retrouver l’équilibre et la souplesse.
- Prévenir les chutes et luxations.
Après 4 à 6 semaines, la marche autonome est souvent retrouvée. La conduite reprend vers 1 mois, les activités physiques douces après 2 à 3 mois.
💡 8. Comment prolonger la durée de vie de sa prothèse ?
Une prothèse moderne peut durer jusqu’à 25 ans si elle est bien entretenue :
- Maintenir un poids stable.
- Éviter les sports à impact (course, football, ski intensif).
- Privilégier les activités douces (natation, vélo, marche).
- Effectuer des contrôles réguliers tous les 2 à 5 ans.
